Pages

lundi 9 novembre 2015

Apprendre à ne pas râler : So What ? (Partie 2)

On ne se connait pas encore très bien mais il faut que vous sachiez que je suis journaliste, à Paris... Moi qui voudrait passer mon temps à parler des bébé pandas dans les zoos, mon quotidien est plutôt tourné vers tout l'opposé : guerres, attentats, conflits, explosions, catastrophes naturelles, crashs... L’antinomie de la pensée positive en somme. Alors le défi se corse dès le passage de la porte du bureau. 




Café, ragots, cigarettes (je ne fume pas mais j'accompagne... cette satanée pause reste quand même un moment hyper sociabilisant) lecture des concurrents, une petite demie-heure avant de passer à la conférence de rédaction. Le chef fait le point sur la journée de la veille et distribue les sujets du jour.
J'ai une énergie débordante. Ça me fait ça dès que je médite le matin, c'est divin. J'ai préparé une idée de sujet que je trouve intéressante sur le Burundi. Perdue dans mes pensées et dans le dégradé de marron collé aux bords de mon gobelet en plastique blanc (y'a du bisphénol A dans les gobelets de machine à café ?) j'entends vaguement que ça parle (encore) beau temps et retour des insectes. Vraiment ? 
Et au moment où j'amorce un "on en a déjà parlé la semai..." mon chef me coupe. "Super, bah tu t'y colles alors !" 

Je refrène un "aha, t'es pas sérieux ?" (je l'ai pas dit, j'ai pas râlé) et je me dis que c'est le moment ou jamais de mettre en pratique les théories de Ho'Oponopono. Cet philosophie hawaïenne avance que nous sommes tous reliés et que, comme nous ne faisons qu'un, les autres ne sont qu'un reflet ne nos propres problématiques. Il faut donc demander pardon pour les schémas qui nous emprisonnent, nous empêchent d'être nous-même et remercier la personne de nous montrer qu'ils existent pour nous permettre de les effacer. J'intériorise et, étrangement, le calme remplace doucement l'agacement. 
La réunion se termine et je me lance à l'assaut des montagnes enneigées de mon inspiration. 

12 millions de coups de fils plus tard, mon sujet commence à prendre forme. Je retrouve ma sœur pour déjeuner dans un petit restaurant qu'elle a déniché à l'intérieur d'une école de naturopathie... Excellent. Je lui parle de mon défi et elle me rappelle qu'on a des parents (hypeeeeeeeeeeeeeeeeeeer) râleurs.
D'ailleurs si on en croit mon livre des transports en ce moment (3 kiffs par jour) 50% de notre capacité au bonheur est inscrit dans nos gènes... 
Le repas tout cru est délicieusement surprenant, ma sœurette m'invite et je retourne à mes moustiques beaucoup trop présents pour un mois de novembre. Je caler un dernier rendez-vous, mon interlocuteur ne peut pas avant 18h et le temps de boucler l'article et de rentrer je ne pourrai jamais être à l'heure pour récupérer le petit homme... Boooooouh. Non, hop hop hop, on ne râle pas. Nous ne faisons qu'un. 
Désolée. Pardon. Merci. Je t'aime (le mantra Ho'Oponopono).

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire